Sud Lipez

Descente du Sud Lipez en 4×4: nous ne regrettons pas d avoir decide de ne pas faire la route en velo car la piste est vraiment trop sableuse, surtout pour un tandem charge avec 10 jours de nourriture et de l eau en quantite (au maxi, pour le desert, nous avons 20 litres). C est connu, toutes les agences vendent ce tour, mais c est tres beau, tres varie. Cela vaut la peine de passer dans ces coins.

Le 4×4 nous laisse a la Lagune Verde, tout au sud de la Bolivie. Apres un petit bivouac des familles, dans un coin desertique fort sympathique d ailleurs, lever matinal pour tenter l ascension du volcan Licancabur qui marque la frontière Bolivie – Chili. Nous planquons le velo et les affaires derriere un gros rocher et prenons la direction du volcan. Apres 6 heures de marche, nous atteignons une antecime a quelques 5850 m, a quelques minutes du sommet. Lorrie ne se sent pas bien avec l altitude. Nous sommes seuls et preferons redescendre dans la foulee, pour ne pas prendre de risque. La vue est deja sublime et la descente bien plus aisee dans ce tas de pierre geant… Et demain, nous serons au Chili!

En route…

De Challapata au Salar d Uyuni: quelques kilometres de route et puis c en est fini de l asphalte… Nous prenons la piste, tole ondulee, puis le soubassement de la route en construction, re-piste, on navigue au mieux pendant une centaine de km, entrecoupee d une nuitee dans une ecole genre classe unique avec un instit tres chouette avec les enfants. Le lendemain nous arrivons a Salinas, derniere etape avant la traversee du Salar. Nous rejoignons Jirira qui n est pas loin, 30 km environ, avec le plaisir de traverser une premier portion de ce beau desert tout plat, et ca roule! Ca fait du bien! Malgre tout, les bords du Salar sont bien sableux et nous avons tout de meme bien du mal a avancer lorsque la piste se fait plus sableuse. On met 3/4 d heure pour faire 2 km. On tombe souvent. Le soir nous nettoyons un peu le velo en prevision de la traversee du Salar.

Le lendemain, belle ballade jusqu au Mirador de Tunupa (4751 m), au pied du volcan du meme nom. On a pris une journee de plus, et c etait joli en plus!

Nous traversons le Salar non sans avoir pris quelques renseignements sur la piste a suivre. Apres quelques km la piste n est plus qu une trace d un seul vehicule.

Les pistes vont de partout. Tant pis, on prend l azimut et puis tout droit, au plus court! C est un peu etrange mais, l ile que nous visons, la Isla Incahuasi, a 45 km a vol d oiseau, grossit peu a peu. En 3 heures nous y sommes.

Nous decidons finalement de ne pas continuer vers le Sud Lipez en velo. Il nous faudrait 10 jours environ, de mauvaise piste bien sableuse. En tandem on dit non merci. On reviendra avec des VTT! On fait tous les vehicules en halte a l ile pour en trouver un qui n est pas plein et apres deux heures, on est reparti, avec le velo sur le toit… C est bien agreable d etre dans un pays ou charger un tandem est aussi simple que de mettre une valise dans un coffre.

Plein Sud

Nous partons enfin vers le sud, premier long voyage en velo. Tout le monde nous alerte sur la peligrossite de la route La Paz – Oruro que nous choisissons finalement de faire en bus. Une longue descente en vélo vers l aridite du sud bolivien, entrecoupée d’une halte à Potosi.

Huayna Potosi

Apres le Pequeño Alpamayo, nous montons un peu plus haut cette fois, pour tenter le sommet du Huayna Potosi, à 6088 m..! Nous choisissons de monter en trois jours pour prendre le temps de nous acclimater. Malgré une météo difficile (brouillard, vent fort sur l’arête, neige…), nous arrivons sans trop de mal au sommet. La coca nous a bien aidé, mais on s’est quand même sentis bien faibles sur les derniers mètres…

Titicaca

Ile du Soleil. Marche et petit bivouac solitaire au programme..

Hasta Copacabana

Après ce bon temps passé à Penas, nous voici reparti en vélo pour Copacabana, au bord du lac Titicaca.

Cordillera Real

– Alto Cruz Pampa en VTT, prêtés par Antonio.

– Suivi du Pequeno Alpamayo, sommet à 5400 et quelques mètres, avec une belle arête aérienne finale..

Nous passons 2 nuits au camp de base dans un cadre sublime, au pied du Massif du Condoriri. L’ambiance est agréable avec Jhonny, un jeune avec qui nous sommes en-cordée, et un groupe d’italiens et le Padre, plus un autre guide, Rodolfo et un cuistot.

Peñas

Peñas ou le guet-apens!

Peñas:

• un pueblito,
• quelques habitants (la majorité sont des agriculteurs),
• des champs et… des champs version tableau de Van Gogh,
• une vue splendide sur la cordillère des Andes et ses sommets enneigés,
• du beau rocher pour grimper

Et surtout…

Un Padre italien nomé Antonio!
Passionné de montagne, il a habité 10 ans dans les montagnes peruviennes, puis s’est installé il y a deux ans dans la paroisse de Peñas.

Bien ancré localement, il est actif auprès des jeunes des communautés du coin et de leur familles. Accompagné de jeunes adultes il propose chaque weekend, d´acceuillir les jeunes dans la paroisse dans une logique de scoutime (sans l’uniforme).
Au programme: bricolage, sortie en (haute) montagne et sur le Lac titicaca en catamaran (qu’ils ont construit eux mêmes), escalade, gestion de la vie quotidienne etc.

Auprès des communautés éloignées, il tente de développer un projet de tourisme communautaire. Celles-ci vivant au départ d´itinairaires pour des courses en montagne, le projet serait que les familles puissent accueillir quelques randonneurs. Plusieurs des pères de famille sont expérimentés en montagne et peuvent proposer leurs services ainsi que louer leurs mules.
Le projet se fait pas à pas, rien ne presse. Sa démarche nous plait et les personnes que nous avons rencontrées semble en très bonne relation avec lui.
Le but du projet est de créer de l’activité en zone rurale, afin éviter au maximum le départ des jeunes vers la ville.

Antonio ouvre chaleuresement les portes de sa paroisse aux voyageurs. Heureux d’accueillir les gens, il ne veut pas de pub dans les guides, seulement du bouche-à-oreille. La paroisse est aménagée de sorte à recevoir une trentaine de personnes et… gratuitement (ceci n’est pas négociable!).

Nous serons donc accueillis comme à la maison!
De très bon moment passé en compagnie d´Antonio et d´André, Jonhy et Ricky (les trois jeunes boliviens qui encadre les jeunes). Ainsi qu´un groupe d’amis italiens d´Antonio et avec deux jeunes montagnard français venus pour aider un mois Antonio dans les projets et faire des sommets.
En leur compagnie et celle Jonhy et Ricky nous allons grimper (pour notre grand plaisir) et voguer un après-midi en catamaran sur le lac.

El Alto en Vélo

Nous mettons les roues direction Peñas. C’est la langue bien pendue que nous montons d’Achocalla à El Alto, vu la raideur… Puis des sueurs froides pour traverser la ville en jouant du coude avec les voitures! Enfin, pour terminer la journée: deux crevaisons nous obligent à faire 15  bornes en arrière à bord d’un bus-taxi pour nous seuls.

Une bonne nuit et c’est reparti!

La sortie de la ville se fait plutôt brutalement. Nous voilà à rouler sur l’asphalte au milieu des champs, des petits villages et avec vue sur les montagnes de la Cordillera Real.
On apprecie la circulation moins dense, de rouler plus fluide malgré le vent en pleine face. Nous croisons la police qui nous flashe… à 14 km/h!

Yungas

Après quelques jours à Achocalla, nous partons à Coroico dans les Yungas, un avant-goût de la forêt amazonienne. En moinsde trois heures de route, nous passons de 4800m , dans un univers très minéral, à la chaleur moite d’une nature luxuriante.