Le meilleur pour la fin

Le traversée quelque peu ventée du lac O’Higgins nous mène à Candelario Mansilla, où se passent les formalités de douane chilienne. Nous cheminons sur une quinzaine de kilomètres de piste assez praticable. La raideur de certaines portions et notre roue d’occasion nous obligent malgré tout à pousser le vélo. La vue est superbe, les montagnes enneigées ont les pieds dans le vert émeraude du lac. En arrivant au col, la face nord du Fitz Roy, sublime, s’offre à nous.

A la frontière argentine, la piste se transforme brutalement en sentier. Nous mettrons finalement 5 heures à parcourir les 6 km pour rejoindre la douane argentine, au nord du Lago del Desierto : rivières à traverser (sans ponts), passage de troncs d’arbres, racines, boue, épines… Tout y passe ! Nous nous perdons dans un marécage, et c’est finalement Markus, parti seul en avant, qui vient à notre rescousse. Nous sommes contents d’être en groupe, tous les cinq, pour passer cette portion difficile. Le lendemain, Markus, qui ne s’est pas fait tamponner son passeport lors de sa sortie du territoire chilien, est sommé d’y retourner. Content le bougre!

Pour traverser le Lago del Desierto, le bateau qui devait supposément venir lundi, puis mardi, serait finalement planifié pour samedi. Etant à 10 km à vol d’oiseau seulement du sud du lac, d’où la route reprend pour El Chalten, nous n’avons ni l’envie ni suffisamment de nourriture pour attendre une semaine. Nous mettrons deux jours pour parcourir le (très) mauvais chemin qui longe le lac, pire que le précédent (pentes raides, rochers…). Une épreuve de force et de patience. Nous pensons à Fitzcarraldo de Werner Herzog où ils hissent un bateau à travers une montagne… Comme nous faisons des pauses assez régulièrement (Romina et Santi sont les rois du maté), que les paysages sont magnifiques et que nous nous entraidons à chaque passage difficile, nous ne perdons pas espoir. Nous trouverons un marécage abrité du vent où nous campons et allumons un bon feu. Jusqu’au bout le chemin est très mauvais, nous devons décharger les vélos, porter les sacoches, revenir chercher les vélos… Nous crevons aussi. Markus nous retrouve peu avant de rejoindre la route mais nous mettrons beaucoup plus de temps que nous pensions alors nous passons une troisième et dernière nuit de repos ensemble, à trinquer au bord du chemin.

Bref, si vous souhaitez faire un petit trekking des familles sur un mauvais sentier de montagne, mal indiqué, jonché de racines et rochers, avec pentes raides et tutti, n’hésitez plus, c’est là qu’il vous faut aller… Avec un tandem chargé voyage en plus, c’est nickel..

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1 Response to Le meilleur pour la fin

  1. Benoit Vienot says:

    Quel voyage… Trop beau… Bises. benoît. Le 27 nov. 2012 à 18:12, loloetsam a écrit :

    > >

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