O’Higgins nous voilà!

En quittant Cochrane nous croisons Romina et Santiago, deux argentins qui, comme nous et Markus, tirent plein sud. Ayant quelques ajustements à faire sur le vélo, nous ratons une invitation à manger un saumon pêché dans la rivière. C’est donc à 19h que nous partons, seuls. Après quelques 15 km, en demandant de l’eau, nous sommes invités à dormir au chaud et à partager un repas. Pas de refus!

Le lendemain nous retrouvons nos deux cyclistes argentins qui voyagent léger léger. Nous partageons la route et les pauses, la salade et le maté. En fin d’aprés midi c’est au tour de Markus de nous rejoindre. Nous dormirons chez Christian, qui nous offre le maté et nous en retour, un petit chardonnay. Il nous raconte comment c’était avant la construction de la route, il y a 10 ans à peine. L’arrivée avec ses parents, en 1955, les autres pionniers, les enjeux de la frontière avec l’Argentine…  Cochrane était à 4/5 jours de cheval. Un autre monde. Après une nuit pluvieuse, nous l’aidons à retourner le bateau qu’il fabrique dans son jardin et nous mettons en route.

Et là, c’est la fin du vélo: la réparation de la route arrière aura tenue environ 500 km mais pas plus. Bon, c’était pas une piste de vélodrome, on vous l’accorde… On tend le pouce et la première voiture nous prend, comme toujours jusqu’à présent. On s’arrête pour tenter de réparer dans une entreprise de travaux publics, mais à part un vieil étau il n’y a pas grand chose. Markus aura bien tenté de nous aider mais bon, nous sommes presque au bout du monde et savons bien que nous ne trouverons rien jusqu’en Argentine, pas même un câble de frein. Alors une roue arrière de 26 pouces compatible avec cassette Mavic et frein à disque six trous laisse tomber! Nous ne perdons pas notre humour alors tout va bien.

Nous finirons donc en stop les 120 derniers kilomètres qu’il nous reste jusqu’à Villa O’Higgins, le dernier village chilien, au sud de cette Carretera Autral qui nous aura bien fait rêver. Un certain Fernando nous fait visiter la ville (le village dirions-nous) à la recherche d’un poste à souder, sans succès. Cet amateur d’alcool fort nous arrose généreusement et c’est finalement avec sa roue arrière que nous repartons vers le port, prendre le bateau pour rejoindre l’Argentine!

This entry was posted in Uncategorized. Bookmark the permalink.

Leave a comment