Torres del Paine

Un petit crochet par Puerto Natales au Chili pour quelques jours, avant de partir pour Buenos Aires. Une marche de quatre jours dans le Parque National de Torres del Paine. Malgré le côté un peu ‘industrie touristique’ du parc, nous avons eu plaisir à découvrir ces montagnes australes, aux parois compactes et belles fissures, à faire rêver tout grimpeur.

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Parque National los Glaciares

Nous marchons deux jours pour nous approcher de ces belles montagnes du côté argentin de la Cordillère, dont le Cerro Torre (3133 m) et le Fitz Roy (3375 m). Des sommets parmi les plus difficiles au monde en raison notamment des conditions climatiques (vents forts, nuages et précipitations…).

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Le meilleur pour la fin

Le traversée quelque peu ventée du lac O’Higgins nous mène à Candelario Mansilla, où se passent les formalités de douane chilienne. Nous cheminons sur une quinzaine de kilomètres de piste assez praticable. La raideur de certaines portions et notre roue d’occasion nous obligent malgré tout à pousser le vélo. La vue est superbe, les montagnes enneigées ont les pieds dans le vert émeraude du lac. En arrivant au col, la face nord du Fitz Roy, sublime, s’offre à nous.

A la frontière argentine, la piste se transforme brutalement en sentier. Nous mettrons finalement 5 heures à parcourir les 6 km pour rejoindre la douane argentine, au nord du Lago del Desierto : rivières à traverser (sans ponts), passage de troncs d’arbres, racines, boue, épines… Tout y passe ! Nous nous perdons dans un marécage, et c’est finalement Markus, parti seul en avant, qui vient à notre rescousse. Nous sommes contents d’être en groupe, tous les cinq, pour passer cette portion difficile. Le lendemain, Markus, qui ne s’est pas fait tamponner son passeport lors de sa sortie du territoire chilien, est sommé d’y retourner. Content le bougre!

Pour traverser le Lago del Desierto, le bateau qui devait supposément venir lundi, puis mardi, serait finalement planifié pour samedi. Etant à 10 km à vol d’oiseau seulement du sud du lac, d’où la route reprend pour El Chalten, nous n’avons ni l’envie ni suffisamment de nourriture pour attendre une semaine. Nous mettrons deux jours pour parcourir le (très) mauvais chemin qui longe le lac, pire que le précédent (pentes raides, rochers…). Une épreuve de force et de patience. Nous pensons à Fitzcarraldo de Werner Herzog où ils hissent un bateau à travers une montagne… Comme nous faisons des pauses assez régulièrement (Romina et Santi sont les rois du maté), que les paysages sont magnifiques et que nous nous entraidons à chaque passage difficile, nous ne perdons pas espoir. Nous trouverons un marécage abrité du vent où nous campons et allumons un bon feu. Jusqu’au bout le chemin est très mauvais, nous devons décharger les vélos, porter les sacoches, revenir chercher les vélos… Nous crevons aussi. Markus nous retrouve peu avant de rejoindre la route mais nous mettrons beaucoup plus de temps que nous pensions alors nous passons une troisième et dernière nuit de repos ensemble, à trinquer au bord du chemin.

Bref, si vous souhaitez faire un petit trekking des familles sur un mauvais sentier de montagne, mal indiqué, jonché de racines et rochers, avec pentes raides et tutti, n’hésitez plus, c’est là qu’il vous faut aller… Avec un tandem chargé voyage en plus, c’est nickel..

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O’Higgins nous voilà!

En quittant Cochrane nous croisons Romina et Santiago, deux argentins qui, comme nous et Markus, tirent plein sud. Ayant quelques ajustements à faire sur le vélo, nous ratons une invitation à manger un saumon pêché dans la rivière. C’est donc à 19h que nous partons, seuls. Après quelques 15 km, en demandant de l’eau, nous sommes invités à dormir au chaud et à partager un repas. Pas de refus!

Le lendemain nous retrouvons nos deux cyclistes argentins qui voyagent léger léger. Nous partageons la route et les pauses, la salade et le maté. En fin d’aprés midi c’est au tour de Markus de nous rejoindre. Nous dormirons chez Christian, qui nous offre le maté et nous en retour, un petit chardonnay. Il nous raconte comment c’était avant la construction de la route, il y a 10 ans à peine. L’arrivée avec ses parents, en 1955, les autres pionniers, les enjeux de la frontière avec l’Argentine…  Cochrane était à 4/5 jours de cheval. Un autre monde. Après une nuit pluvieuse, nous l’aidons à retourner le bateau qu’il fabrique dans son jardin et nous mettons en route.

Et là, c’est la fin du vélo: la réparation de la route arrière aura tenue environ 500 km mais pas plus. Bon, c’était pas une piste de vélodrome, on vous l’accorde… On tend le pouce et la première voiture nous prend, comme toujours jusqu’à présent. On s’arrête pour tenter de réparer dans une entreprise de travaux publics, mais à part un vieil étau il n’y a pas grand chose. Markus aura bien tenté de nous aider mais bon, nous sommes presque au bout du monde et savons bien que nous ne trouverons rien jusqu’en Argentine, pas même un câble de frein. Alors une roue arrière de 26 pouces compatible avec cassette Mavic et frein à disque six trous laisse tomber! Nous ne perdons pas notre humour alors tout va bien.

Nous finirons donc en stop les 120 derniers kilomètres qu’il nous reste jusqu’à Villa O’Higgins, le dernier village chilien, au sud de cette Carretera Autral qui nous aura bien fait rêver. Un certain Fernando nous fait visiter la ville (le village dirions-nous) à la recherche d’un poste à souder, sans succès. Cet amateur d’alcool fort nous arrose généreusement et c’est finalement avec sa roue arrière que nous repartons vers le port, prendre le bateau pour rejoindre l’Argentine!

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Fin du goudron

Sortis de Coyhaique bien tard, nous profitons de la belle lumière du soir. Nous faisons halte chez Margot et son frère qui nous accueillent pour la nuit dans leur jardin. Au reveil, de bonnes tartines chaudes et le traditionnel maté fumant nous attendent dans leur cuisine, ainsi qu´une demie douzaine d´oeufs que nous emporterons pour la route.

Nous faisons la rencontre de Markus, un autrichien, qui arrive d´Alaska: 26 000 km en 16 mois et en solitaire, on est des (cyclo-)touristes à côté… Le paysage change bien vite, nous sommes à nouveau entourés par les montagnes. En redescendant d´un col (portezuelo) nous tombons nez à nez avec une famille de huemules (cervidés) qui broutte tranquilement au bord de la route et ne semble pas s’inquieter de notre présence… Pas sauvage l´animal!

En repartant de Villa Cerro Castillo, c’est la fin du goudron. Nous voilà devant le début de piste (ripio) qui nous mènera à travers des paysages sauvages et sublimes. Malgré la pluie, nous sommes simplement emerveillés par les innombrables lacs, cascades, forêts vierges et montagnes qui se succèdent scandaleusement…

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Mer, Terre, Glace, Pluie… Bienvenus en Patagonie!

Arrives a Quellon au sud de Chiloe, le bateau est annule…  Apres avoir fait notre petit tour de requetes a la capitainerie, nous apprenons qu un autre bateau traverse pour Pueto Chacabuco, plus au sud que Chaiten, ou nous desirions aller. Pas le temps de tergiverser, nous preferons aller de l avant quitte a avancer un peu trop vite, que de faire demi tour sur plusieurs centaines de km. Nous voila embarque a travers les canaux patagons. Nous descendrons finelement avant le terminus, a Puerto Cisnes, petite bourgade agreable situee a 35 km de la Carretera Autral, qui sera notre nouveau fil conducteur. Au croisement des routes nous prenons vers le nord, afin de faire un tour dans le Parc Naturel Queulat.

Les ennuis de bicyclette commencent. Nous avancons apres reparation et finalement c est en stop que nous arrivons a la maison du parc, dans un pick up rouge d un sommelier de Punta Arenas.

Promenade au Ventisquero Colgante, dans la foret luxuriante. Nouvelle reparation (on ne comprend toujours pas pourquoi cette foutue roue arriere ne tient pas en place) et ca y est, on est reparti, apres Chiloe en velo, c est Carretera Autral en velo. C est long, c est tres beau, on est pas decu d avoir croise Riccardo au nord du Chili qui nous a fait changer nos plans. Le climat est rude pour un printemps, mais les paysages sublimes, les gens tres accueillants. Viendez ici vous aussi!

Arrives trempes a l’auberge de Dona Ruth a Mañihuales, nous y resterons finalement trois nuits, contraints par la pluie et le vent, et non contents, finalement, de ce petit repos force… Au programme: peche, lectures, tricot, gateau et pain maison.

A Coyhaique, derniere ville digne de ce nom sur la route qui nous menera en Argentine dans deux semaines environ, nous prenons conseil aupres du reparateur de velo. Verdict: l axe de la roue arriere est casse net. Effectivement, il nous semblait avoir entendu un petit bruit dans une descente a Chiloe. C etait il y a 300 km…

Hier au rayon fromage du supermarche nous sommes invites a dormir au chaud chez Hanz et Blanca, un couple de rockers quincagenaires qui riaient tellement qu on a meme pas sorti le pinard achete pour l’occasion! Ce matin ramonnage de cheminee a 7h suivi de petites madeleines et de rock n roll..

En attendant, avec la roue ressoudee, on croise les doigts pour la fin du voyage. Il nous reste 100 km d’asphalte puis plus de 600 km de pistes jusqu’a El Chalten, au pied du Fitz Roy. En attendant, la route!

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¡ Chiens !

Pas de nouvelles aujourd hui, juste un retour d experience sur ce que je considere le plus relou sur la route: j ai nomme le CHIEN!

Je commence a croire ces betes stupides et je me surprends a leur crier en retour aussi stupidement. En attendant de sortir de ce cercle vicieux, voici quelques remarques, qui pourrait vous servir a l occasion, comme tour-du-mondiste, cycliste du dimanche ou comme facteur.

Pour faire face a ces creatures canines, tout bon cycliste devrait avoir:

1 un sifflet (on sait jamais, nous on en a un), pour lancer un sos de dernier recours a des voisins et passants, mais surtout pour tenter d emettre des ultrasons penibles pour l animal (bien choisir son sifflet)

2 un klaxon (hyper pratique, nous on en a un), pour que les fideles compagnons des gens du coin vous laisse la voie libre, pour prevenir des passants qui traversent, pour faire du bruit dans les tunnels et surtout prevenir d autres voitures lors de croisements et depassements un peu limites..

3 une gourde de cycliste remplie de vinaigre et autres liquides (pas tres pratique, nous on en a une), en visant bien les yeux, permet en ultime recours de mettre l animal hors de son plein potentiel, du moins provisoirement. En fonction des gouts et des produits disponibles, il est possible de varier la recette (poivre, urine, alcool a 90…)

4 un grand baton (une super idee, nous on en a un) les avantages sont evidents: visuellement ca fait peur au chien, puis ca rassure le cycliste… L inconvenient principal etant le rangement sur le velo, nous on le cale verticalement avec un tandeur pour le sortir facon epee lazer.

5 crier (une super idee, nous on le fait) l idee reposant sur le fait de crier plus fort que lui, meme si c est dur ca fait du bien, puis quand le chien en a marre de courir, qu on est sorti de son territoire ou quoi, ca fait mousser l ego.. A moins que ce ne soit l adrenaline?

6 ne pas le considerer (ca marche, nous on le fait pas vraiment) ca permet de rester focalise sur les trous de la route, le paysage, mais c est quand meme difficile de ne pas jeter un oeil histoire de savoir si tu prends ton baton, ton sifflet ou ta gourde.. L idee c est de ne pas montrer au chien la peur qu il te procure(rait).

7 accelerer (la plus mauvaise idee, la plus naturelle aussi, la meilleure parfois aussi, nous on le fait) la fuite vaut parfois mieux qu un combat inutile, ou tu risques d ailleurs de perdre. Le mouvement des pedales excite beaucoup le chien donc selon les circonstances accelerer ou opter pour la 8.

8 ralentir, rouler doucement (on a pas l habitude de d approcher le danger de cette facon, mais c est souvent une super solution, nous on le fait;) ) permet surtout de moins exciter le chien et de passer plus tranquillement.  A privilegier, et lorsqu on a de l elan, les jambes et qu on le sent pas, on revient a la 7, quoiqu a priori c est pas sur que ce soit la meilleure solution.

9 rouler en zigzaguant (doucement de preference, nous on le fait) permet d ecarter les chiens de vos mollets, marche bien, mais etre sur qu il n y a personne en train de vous double d un peu trop pres…

10 bombe lacrymogene / pistolet a billes ou autre arme de defense (dernier recours, nous on a pas essaye, mais l envie nous a traverse l esprit) surement que dans certains cas c est la seule facon de reagir pour sauver ses fesses. Si j etais postier a Guatemala City ou autre…

L idee etant d user de votre intelligence pour faire face a la situation et d user de ces methodes a votre gout, une seule ou plusieurs en meme temps, quoique que toutes en meme temps serait peut etre un peu disproportionne..

Si vous avez d autres idees, suis preneur!

Des bises

sam

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Chiloé

1000 km plus au sud, nous arrivons en bus à Puerto Montt d’où nous reprenons la route puis le bateau pour Chiloé, une grande île au caratère rural, un air de Creuse au bord du Pacifique. Contrairement au Nord du pays, les rencontres sont faciles, la plupart des voitures nous saluent, klaxonnent. Nous dormons souvent chez l’habitant, et les chilotes nous reservent un accueil très amical.

Nous faisons un brin de route avec un peloton cycliste de Castro. Pablo nous invite à poser la tente chez lui, et partager du poulpe et du vin. Kika, soudeur, nous répare nos accroches de porte-bagages toutes deux cassés, en prévision de la longue piste de la Carretera Autral. Nos billets de bateau en poche, nous partons vers Quellón, à deux jours de vélo, pour rejoindre la terre ferme à Chaíten.

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Valparaiso

Avant de descendre vers la Patagonie, nous faisons une halte de quelques jours dans cette belle cité portuaire au bord du Pacifique. Une ville singulière, aux maisons colorées et à l’architecture osée, aux graffitis omniprésents… Une ville vibrante et bruyante.

Nous sommes accueillis chez un ami musicien de Sammy, dans une maison de peintre sur une colline qui surplombe le port. Un peu d’urbanité et de brassages culturels dans cette Marseille chilienne, avant de retrouver la nature sauvage.

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Chili !

Descente de plus de 40 km pour rejoindre San Pedro de Atacama au Nord du Chili. Record de vitesse du voyage à ce jour: 75 km/h! Et quand Sammy lâche les mains du guidon, Lorrie crie…
Le changement est radical. En Bolivie, les peuples indigènes sont très présents, avec des rites et des coutumes qui rythment la vie quotidienne. Tout juste passés au Chili, les infrastructures plus modernes, le standing des bars et des restos et surtout la manière de vivre des chiliens, de se vêtir, de s´exprimer, leurs intérêts… tout cela nous frappe tant les différences sont fortes entre deux pays voisins.

Nous prennons quelques jours de repos dans un camping genre l arriere cour d un routier du Wyoming… Et profitons pour faire un grand nettoyage du tandem apres le sable et le sel.

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